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De Gaulle, Hauts-de-France 2020

L’année 2020 marque un triple anniversaire du Général de Gaulle : le 130e anniversaire de sa naissance à Lille le 22 novembre 1890, les 80 ans de l’appel du 18 juin ainsi que le 50ème anniversaire de sa disparition le 9 novembre 1970.

Les liens entre Charles de Gaulle et les Hauts-de-France sont naturels, que ce soit sa naissance à Lille, son mariage à Calais ou son service militaire à Arras, en passant par la Bataille de Montcornet dans l’Aisne ou l’arrêt de la progression des Allemands à Abbeville, lorsqu’il est nommé Commandant par intérim des chars de la 5ème armée.

Figure populaire nationale, Charles de Gaulle est incontestablement lié à notre territoire avec lequel il a gardé de nombreuses attaches.

La Région Hauts-de-France lui a rendu hommage tout au long de l’année 2020, par des événements et manifestations qui s’adressent à tous et célébreront l’homme militaire et populaire. Rendre hommage, mais aussi transmettre son action aux générations futures. Ces événements auront lieu sur tout le territoire des Hauts-de-France, région de mémoire de Charles de Gaulle.

Une collaboration originale avec l'artiste Mister P

Afin de perpétuer la dimension populaire du Général de Gaulle, la Région a choisi de faire appel à Mister P pour créer l’identité visuelle de l’année 2020. Découvrez l'interview de ce grapheur street-art, originaire de Tourcoing.

 

 


De Gaulle, l’homme des Hauts-de-France

Les liens entre Charles de Gaulle et les Hauts-de-France sont naturels, que ce soit sa naissance à Lille, son mariage à Calais ou son service militaire à Arras, en passant par la Bataille de Montcornet dans l’Aisne ou l’arrêt de la progression des Allemands à Abbeville, lorsqu’il est nommé Commandant par intérim des chars de la 5e armée.

Charles de Gaulle naît à Lille le 22 novembre 1890. Jeune, il gardait toujours un franc sur lui pour s’offrir un gâteau de la pâtisserie Meert, établissement emblématique du nord. Enfant, il passait toutes ses vacances chez ses grand-parents. Une fois président de la République, il continuera à se faire livrer ces gaufres à la vanille cuites entre 2 fers et perpétuera ainsi une tradition de son enfance.

Il opte très tôt pour la carrière militaire et est reçu en 1908 à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr. Il revient en 1909 dans sa région natale et fait son service militaire à Arras en tant qu’élève officier au 33ème régiment d’infanterie. Après 4 années d’études à Saint-Cyr, il est affecté à sa demande à Arras en 1912. En 1921, il épouse Yvonne Vendroux à Calais. De cette union naîtront 3 enfants.

Durant la Seconde Guerre Mondiale, Charles de Gaulle sera plusieurs fois envoyé dans les Hauts-de-France. A Montcornet tout d’abord en mai 1940, épisode de la bataille de France. Rare contre-attaque de l’armée française dans cette bataille, elle se solde par une victoire allemande à la suite de la retraite sur ordre des forces françaises qui manquent de renforts et de soutiens aériens.

A la fin de ce même mois de mai 1940, il est alors commandant par intérim des chars de la 5ème armée. Alors que l’Allemagne nazie envahie la France, le Commandant de Gaulle s’illustre à plusieurs reprises à la tête de ces chars et arrête les Allemands à Abbeville entre le 27 et le 30 mai.

Après la fin de la guerre et jusqu’à la fin de sa présidence en 1969, le Général de Gaulle revient à de nombreuses reprises en Hauts-de-France. Ainsi entre le 11 et le 13 août 1945 il visite l’Oise et la Somme où il s’arrête à Beauvais et Amiens, le Nord et le Pas-de-Calais, notamment à Béthune où il prononce un discours faisant l’éloge du dynamisme économique du territoire. En avril 1951 il participe à la cérémonie annuelle au monument aux morts des chars d’assaut à Berry-au-Bac, dans l’Aisne.

Le 21 septembre 1958, Charles de Gaulle fait une allocution à Lille lors de laquelle il présente son projet de Constitution, qui sera approuvé à 79.2% par les Français lors du référendum du 28 septembre de la même année. Il est ainsi le père de la Vème République.

Le 8 juillet 1962, alors Président de la République, il se rend à Cerny dans l’Aisne, avec le chancelier Conrad Adenauer. Ils se recueillent devant les tombes des soldats français et allemands en souhaitant que « leur mort contribue au rapprochement des deux nations, la France et l’Allemagne, et rende impossible toute autre guerre entre elles pour tous les temps ».

 

De Gaulle, l’homme des Hauts-de-France - Cartographie de l’INA


3 dates, 3 anniversaires à commémorer

Il est environ 22 heures ce 18 juin 1940 quand le canal 265 des ondes courtes de la BBC diffuse cet appel : "Le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !". Brouillée par les parasites, la voix semble lointaine, presque irréelle, fragile, mais elle est déterminée : c’est la voix de la France Libre, celle de Charles de Gaulle, qui appelle à la résistance au moment où, la veille au soir, Philippe Pétain annonçait à la radio française son intention de capituler et de signer un armistice avec l’Allemagne nazie.

"Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas". Chaque mot de cet appel enregistré dans l’après-midi dans un studio de la BBC est pesé et soigneusement pensé. Arrivé à Londres la veille de sa diffusion, de Gaulle sait en effet que Pétain va capituler et il a déjà en tête l’idée de poursuivre les combats. Pour cela il doit négocier l’accord des Britanniques, alliés de la France.

La radio comme une arme politique

Dans l’après-midi du 17 juin, il rencontre Churchill pour lui exposer son plan. Ce dernier lui apporte alors son soutien et met à sa disposition, non sans contrôle, les moyens radiophoniques de la BBC. Privé d’armée et de matériel, de Gaulle fera de la radio une arme politique. Emettant dans toute l’Europe grâce à ses émetteurs en grandes ondes et en ondes courtes, la BBC est puissante et influente. Elle est cependant peu écoutée en France. C’est la presse, encore relativement libre, qui reprenant dès le 19 juin 1940 le texte intégral de l’appel, parfois en une, en assurera la diffusion populaire dans l’Hexagone.

Au-delà du faible nombre de volontaires ayant entendu ou lu l’appel et rejoint de Gaulle à Londres pour combattre, l’appel du 18 juin marque surtout l’acte de naissance historique et politique de la France Libre. Il est également un marqueur fondamental du Gaullisme et de « cette certaine idée de la France » à laquelle notre Région rend un hommage tout particulier en cette "Année de Gaulle".

"Le général de Gaulle est mort. La France est veuve". C’est le Président Georges Pompidou en personne qui, ce 10 novembre 1970, le visage et la voix marqués par l’émotion, annonce la nouvelle aux Français sur l’ensemble des chaînes de radio et de télévision. A l’âge de 80 ans, l’homme de la France libre né à Lille le 22 novembre 1880 s’était éteint la veille à la Boisserie, sa maison de Colombey-les-deux églises, en Lorraine.

Parti paisiblement alors qu’il effectuait une réussite, jeu de carte solitaire qu’il affectionnait particulièrement, le général emportait avec lui plus d'un demi siècle d'histoire et cette "certaine idée de la France", celle qui, depuis ses premiers combats militaires en Hauts-de France puis politiques au service passionné de la résistance et de la Nation aura toujours dicté ses choix et sa conduite.

En Hauts-de-France, une émotion particulière

Aujourd’hui, cinquante années jour pour jour après sa disparition, les hommages et les commémorations se multiplient dans tous le pays. En Hauts de France, terre natale mais aussi région de cœur du général, ils se teintent bien sûr d’une émotion particulière, dépassant le cadre officiel pour toucher nombre des habitants au cœur même du souvenir qu’ils ont gardé de " leur" Général.

Avec l’âge, c’est toujours l’enfance qui prédomine. Et si je pouvais être moi-même, ce serait probablement rue Princesse, où je suis né ". Extraits de ses mémoires, ces mots de Charles de Gaulle ne sont pas empreints de nostalgie comme on pourrait le penser. Ils nous rappellent qu’au-delà du destin exceptionnel du grand chef d’Etat qu’il fût, l’homme de Gaulle était fondamentalement un fils du Nord, un petit Lillois né le 22 novembre 1890, rue Princesse, au numéro 9, dans la maison de ses grands-parents. Cette solide demeure bourgeoise du XIXe siècle, avec ses boiseries chaleureuses, son mobilier sobre et son jardin d’hiver, c’est la maison de famille des de Gaulle, plus exactement des Maillot, nom de jeune fille de la mère de Charles qui, bien que vivant à Paris, a choisi de perpétuer une solide tradition familiale nordiste en venant à Lille donner naissance à son fils.

Une éducation stricte, mais pas rigoriste

Toute sa vie, Charles de Gaulle restera ainsi très attaché à cette maison, à ce quartier même qui, à deux pas des faubourgs populaires, le conduit, lorsqu’il y revient en vacances avec ses cousins, à côtoyer les enfants de tous les milieux et, il faut bien le dire, à s’échapper parfois des codes de l’éducation stricte qu’il reçoit de ses parents. Pourtant, si la tradition catholique est de mise chez les de Gaulle, elle n’est pas rigoriste. Les valeurs transmises au jeune Charles reposent sur le respect et l’ouverture aux autres, le travail dans l’étude, l’honnêteté, la loyauté et, déjà, la conscience des responsabilités et de l’engagement.

Rue Princesse, le tout jeune de Gaulle est un enfant comme les autres, jouant aux soldats de plombs avec ses cousins ou dans la rue avec ses copains lillois, s’offrant parfois une gaufre chez le pâtissier Meert avec une pièce économisée sur le modeste argent de poche donné par sa grand-mère. Pour beaucoup d’historiens du gaullisme, c’est ici, dès l’enfance, que Charles de Gaulle aurait aiguisé sa "fibre sociale".

 

 


7 itinéraires pour marcher sur les pas du Général

La Région édite 7 itinéraires sur le territoire pour rappeler l’histoire privilégiée du « grand Charles » avec les Hauts-de-France.

C’est en collaboration avec le Comité Régional du Tourisme et des Congrès et la Fondation De Gaulle que la Région lance ces itinéraires touristiques et mémoriels permettant de découvrir ou redécouvrir les Hauts-de-France sur les traces du Général.

De Lille à Montcornet, d’Arras à Abbeville et Malo, ces itinéraires permettront de comprendre le personnage historique et d’apercevoir l’intimité de l’enfant du pays.

 


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Grâce à de nombreuses archives audiovisuelles, cette série nous fait découvrir la relation particulière que Charles de Gaulle a entretenue tout au long de sa vie avec les régions du Nord et leurs habitants.

Cette dimension, souvent méconnue, est importante pour comprendre sa personnalité.
Dès sa naissance à Lille en 1890, le solide ancrage nordiste de sa famille maternelle et les épisodes fréquents et importants de sa vie d’enfant et de jeune adulte vécus dans le Nord le marquent profondément.

De nombreux témoignages ont en effet confirmé que « l’esprit du Nord » a exercé une influence durable sur l’homme du 18 juin.
Dès l’acte fondateur de 1940, de Gaulle entre à son tour dans la vie du Nord. Durant les heures sombres de l’Occupation, puis dans la joie de la Libération, il est vu par les habitants du Nord de la France non seulement comme le libérateur de la patrie, mais aussi comme l’un des leurs.
De Gaulle ne manque jamais l’occasion de le leur rappeler au cours de ses déplacements après la Seconde Guerre Mondiale.

À partir de la création du Rassemblement du peuple français en 1947, puis après son retour au pouvoir en 1958, le général de Gaulle bénéficie d’un soutien large, populaire et massif qui le conforte dans certaines grandes décisions. Ce lien fort avec sa région d’origine se perpétue dans la mémoire des hommes et des femmes du XXIe siècle.

 


Des avant-premières

De Gaulle, premières batailles

La Région a présenté en avant-première le documentaire "De Gaulle, premières batailles" , réalisé par Serge Tigneres, relatant la bataille de Montcornet, première grande contre offensive de la Seconde Guerre mondiale, menée par Charles de Gaulle, alors colonel.

C'est dans les Hauts-de-France, lors de la bataille de Montcornet (02), que Charles de Gaulle, alors colonel, dirige le 17 mai 1940 la première grande contre offensive de la Seconde Guerre mondiale.

« Le moteur bouscule nos doctrines,  le moteur bousculera les fortifications. Il faut créer des divisions cuirassées. Nous avons un matériel excellent, il s’agit de l’organiser comme l’emploient les allemands et nous aurons la supériorité sur eux. »  Lorsque qu’il rédige les mots de cette note confidentielle à l’attention de l’État-major des Armées, le 11 novembre 1939, hélas restée lettre morte, le colonel de Gaulle, alors âgé de 49 ans, ne sait pas encore qu’il dirigera la première contre-offensive française à Montcornet, en Hauts-de-France, contre l’attaque massive des panzers allemands sur notre sol national.

Informations pratiques

De Gaulle, premières batailles

Réalisation : Serge Tigneres,

Production : Georges-Marc Benamou –  Siècle Productions

De Gaulle, le film événement

Le 4 mars 2020 sera la date de sortie nationale de De Gaulle, un biopic réalisé par Gabriel Le Bomin. Dans le cadre de De Gaulle, Hauts-de-France 2020, une avant-première a été organisée à Lille le 29 février.


Si plusieurs téléfilms lui ont déjà été consacrés, c’est la première fois que Charles de Gaulle fait l’objet d’un biopic sur grand écran. C’est Lambert Wilson qui a été choisi pour incarner le Général dans cette période charnière de 1940.

Celui qui a dit : « non »

Gabriel Le Bomin, le réalisateur explique qu’il a fallu faire des choix : « nous ne pouvions pas raconter toute sa vie car il y a plusieurs de Gaulle en un. Alors, par où l’aborder ? Ce qui nous a intéressé c’est le de Gaulle « illégitime » : l’homme de juin 1940, celui qui dit « non ». C’est sans doute le moment de sa vie où il est le plus fragile, le plus intéressant donc le plus humain… Car sous tendu à ce projet, il y avait l’ambition d’accéder à l’intime. »

Informations pratiques

De Gaulle, film de Gabriel Le Bomin
Avec Lambert Wilson, Isabelle Carré, Olivier Gourmet
Sortie nationale le 4 mars 2020

De Gaulle, l’éclat et le secret

France Télévision a diffusé sur France 2 une série de 6 épisodes intitulée "De Gaulle, l’éclat et le secret". Les deux premiers épisodes ont été projetés en avant-première le 10 octobre au Nouveau Siècle à Lille.

Cette série nous fait vivre ou revivre des moments décisifs pour La France et les Français et pour l’Europe. Ce feuilleton brosse le portrait de 30 ans d’histoire, entre les années 40 et 70, mettant l’accent sur les conflits et les affrontements, sur les enjeux dramatiques et sur ce qui fait particulièrement écho aujourd’hui. La série met en lumière des moments historiques marquants et fondateurs de la société française d’aujourd’hui : la Seconde Guerre mondiale bien sûr, mais aussi la guerre d’Algérie, la fondation de la Ve République ou encore mai 68…
« La série permet, à travers la fiction, d’évoquer un héritage historique commun, de découvrir ou redécouvrir une personnalité exceptionnelle, de revisiter une période clé, de mesurer aussi la gravité et la réalité des défis que de Gaulle a su relever, en 1940 bien sûr, mais aussi en 1958« , explique Patrice Duhamel, scénariste de « De Gaulle, l’éclat et le secret ».


Un programme pédagogique

Avec les lycéens de la Région

Dans le cadre de l'année "De Gaulle, Hauts-de-France 2020", des ateliers pédagogiques se sont tenus dans une dizaine de lycées de la région. Exemple au lycée général et technologique du Hainaut à Valenciennes, où les élèves de terminale ont pu découvrir le parcours, les idées et les combats du général de Gaulle. Deux professeurs du lycée reviennent sur cette expérience.

Une thèse sur de Gaulle et le monde ouvrier financée par la Région

Dans un travail de thèse, qu'il mène depuis la rentrée 2020 à l'Université de Picardie Jules Verne à Amiens, Antoine Fournier étudie la relation du général de Gaulle avec le monde ouvrier.

L’attachement de De Gaulle au monde ouvrier est fort. En effet, c’est lorsqu’il rejoint le 33e Régiment d’infanterie d’Arras en 1912, et qu’il côtoie des hommes de tous milieux sociaux, qu’il prend conscience des conditions de vie difficiles des ouvriers. Cela sera l’élément déterminant de sa politique sociale d’après-guerre."Il existe de nombreuses recherches sur la vie de De Gaulle, mais il n’y a pas beaucoup d’études qui permettent de comprendre sa relation avec le monde ouvrier", précise Antoine Fournier professeur d’histoire géographie au lycée Condorcet à Méru (60).

Le jeune homme de 29 ans prépare ce travail depuis cette rentrée 2020 et pour une durée de trois ans. Sa candidature a particulièrement retenu l’attention de Philippe Nivet, directeur de la thèse et de l’UFR d’histoire et de géographie à l’Université de Picardie Jules Verne (UPJV). "Durant ses études d’histoire à l’UPJV, il a déjà travaillé en histoire politique sur un élu de la région, Max Lejeune, pendant deux ans. Je connaissais les capacités d’Antoine à mener un tel travail", affirme-t-il.

 


Des expositions

Photographie : (re)découvrez la Chine, d’hier et d’aujourd’hui

Dans son exposition, Grégoire de Gaulle a mis en perspective la Chine d’hier avec la Chine d’aujourd’hui. « Si le pays et les modes de vie se sont considérablement transformés, on trouve encore la présence de ses traditions centenaires, voire millénaires, comme au théâtre, à l’opéra ou encore dans la langue. » L’exposition a été inaugurée le 13 janvier à l’occasion de la célébration du Nouvel an Chinois au siège de Région à Lille.

« En 1964, le Général de Gaulle, mon grand-oncle, a été le premier chef d’État occidental à établir des relations diplomatiques avec la Chine et à la reconnaître en tant qu’État. Cela a été un geste politique très fort qui a une grande importance pour les Chinois. Alors, évidemment, on ne passe pas inaperçu quand on s’appelle de Gaulle. C’est à la fois un honneur et une responsabilité ! »

De Gaulle, les Hauts-de-France et Paris Match : l’exposition

Associé à la Région, l'hebdomadaire Paris Match ouvre son fonds photographique pour une exposition itinérante retraçant les grands moments des années de Gaulle lors des visites du Général dans sa région natale.

Charles de Gaulle, les Hauts-de-France et Paris Match… C’est tout un pan de l’histoire de notre pays qui se concentre dans une grande exposition photo proposée par l’hebdomadaire, associé pour l’occasion avec la Région.

Le public pourra y découvrir, gratuitement, les plus grands clichés du Général pris lors de ses nombreuses visites dans sa Région d’origine. Issues du très riche fond d’archives de Paris Match, ces images font partie de l’histoire de notre région et de notre pays, en même temps que de celle de la presse écrite, alors à l’apogée durant les années de Gaulle.

Cette exposition itinérante, en extérieur, est organisée dans le cadre de l’année « De Gaulle Hauts-de-France 2020 ». Elle a été présentée à Beauvais, puis à Valenciennes et enfin à Calais.

 


De Gaulle se livre, un salon du livre 100% numérique

L’année De Gaulle s’est achevé avec un salon du livre au format 100 % numérique autour de ce personnage incontournable du 20e siècle. Ce dernier temps fort a proposé cinq débats. Des auteurs prestigieux qui ont animé de près ou de loin cette « Année De Gaulle » y participeront : Eric Branca, Hélène Carrère d’Encausse, Patrice Duhamel, Marc Fosseux, Hervé Gaymard, Patrice Gueniffey, Frédérique Neau-Dufour, Eric Roussel, Jacques Santamaria et Michel Winock.

Cinq débats en rediffusion

Clovis, Jeanne d’Arc, Napoléon, Louis XIV et quelques autres ont inscrits leur nom au fronton de l’Histoire de France. En quoi Charles de Gaulle prolonge-t-il cet héroïsme ?
Hervé Gaymard : Présentation de Charles De Gaulle La discorde chez l’ennemi (Perrin)
Patrice Gueniffey : Napoléon et de Gaulle (Perrin)
Débat animé par François-Guillaume Lorrain (Le Point)

Le Nord, région natale, l’a vu grandir. L’Est, région de cœur, l’a vu s’accomplir. Comment l’affection pour ses deux régions se traduit dans la vie du Général de Gaulle ?
Marc Fosseux : Nous autres, gens du Nord (La Voix du Nord)
Frédérique Neau-Dufour : De Gaulle aime l’Est (La Nuée Bleue)
Débat animé par Yves Smague (La Voix du Nord)

Quelle relation le Général entretenait avec Churchill, Roosevelt, Mao, Nasser, Ben Gourion, Houphouët-Boigny, Tito, Franco… ? Et que dire de son regard sur Staline et la Russie ?
Hélène Carrère d’Encausse : Le général De Gaulle et la Russie (Fayard)
Eric Branca : De Gaulle et les grands (Perrin)
Débat animé par Marc Fosseux (La Fondation Charles de Gaulle)

De Gaulle, le militaire, aimait-il le pouvoir ? Mais où de Gaulle, le législateur de la Ve République, a t-il puisé son projet politique pour la France ?
Eric Roussel : Charles de Gaulle (Tempus Perrin)
Michel Winock : De Gaulle et le gouvernement de la France (Belin)
Débat animé par Frédéric Fogacci (La Fondation Charles de Gaulle)

Patrice Duhamel et Jacques Santamaria : De Gaulle l’album inattendu (L’Observatoire)
Rencontre animée par Christophe Tardieu.

 


Franck Ferrand raconte de Gaulle

La Région a invité dans ses salons Radio Classique pour l’enregistrement des 5 émissions de Franck Ferrand : "Franck raconte". Cet enregistrement s'est déroulé à Lille le 21 octobre 2020.

Les émissions sont disponibles en podcast sur le site internet de la radio et ci-dessous :

Les émissions en écoute

Emission 1 : Un petit lillois nommé Charles

Emission 2 : Trente ans de vie militaire

Emission 3 : Yvonne en guerre

Emission 4 : Les voyages du Général

Emission 5 : la fin

Franck Ferrand : un fan inconditionnel de Gaulle

En outre des 250 ans de Beethoven, Franck Ferrand nous rappelle que "L’année 2020 célèbre un illustre personnage de France, le général de Gaulle, avec un triple anniversaire, les 130 ans de sa naissance, les 80 ans de l’appel du 18 juin et les 50 ans de sa disparition. Les célébrations de ce triple anniversaire ont été malheureusement interrompues à cause de la Covid, mais fort heureusement la fin d’année nous permet, pour le moment, de reprendre les festivités qui mettent à l’honneur cet illustre personnage", s’enthousiasme l’animateur spécialisé en histoire.

Depuis plus de 20 ans déjà, Franck Ferrand anime et écrit des chroniques pour des émissions radiophoniques consacrées à l'histoire et pour lesquelles il a approché des personnages qui font ou ont fait l'histoire. "J’ai eu la chance de rencontrer des proches du président et de partager avec eux de grands moments. Je me rappelle notamment d’un échange, particulièrement marquant, que j’ai eu avec le colonel Jean Teisseire, aide de camp du général de Gaulle, qui était présent à bord du véhicule présidentiel au moment de l’attentat de Pont-sur-Seine contre le président le 8 septembre 1961", ajoute celui qui se définit comme faisant "partie des fans inconditionnels" du général de Gaulle.


Les conférences de l’année de Gaulle

Dans le cadre de l’année "De Gaulle, Hauts-de-France 2020", un cycle de cinq conférences est organisé un peu partout sur le territoire des Hauts-de-France.

Présentation

Introduction par Christophe Tardieu, coordonnateur de l’année "De Gaulle Hauts-de-France 2020", et Arnaud Teyssier, président du Conseil scientifique de la fondation de Gaulle.


Gaullisme social et participation

Présentation par Alain Supiot, Professeur au Collège de France.


Décentralisation et réforme des Régions

Intervention de Frédéric Fogacci, Directeur des études, de la recherche de la fondation Charles de Gaulle


Les réformes de l’éducation nationale

Débat entre Ismail Ferhat, Maître de conférences à l’Université de Picardie Jules Verne et Caroline Pascal, Cheffe de l’Inspection Générale de l’Education, du Sport et de la Recherche, autour des réformes de l’éducation nationale.


Une deuxième rencontre a été consacrée à la relation du général de Gaulle avec l’armée française. Elle s'est déroulée le lundi 28 septembre au Conservatoire de musique de Saint-Quentin (02).

Cette conférence a été animée par Jean-Dominique Merchet, spécialiste des questions militaires et journaliste à l’Opinion. Au programme deux tables rondes sur "la pensée gaullienne en matière de stratégie militaire" et "la politique de défense de la Ve République".

De Gaulle : président et général

"Le général de Gaulle a eu deux vies successives : une vie militaire et une vie politique. Jusqu’en 1940, Charles de Gaulle n’évoluait que dans la sphère militaire. Il avait effectué une carrière dans l’armée de 50 ans qui l’avait amené au grade de général. Du jour au lendemain avec l’appel du 18 juin, il bascule dans la vie politique qui sera évidemment marquée par son passé militaire", présente Jean-Dominique Merchet.

De Gaulle : le stratège militaire

"Je suis un grand admirateur du général de Gaulle en ce qui concerne la stratégie militaire, continue le journaliste. Il est l’un des rares personnages politiques majeurs à avoir pensé deux révolutions militaires successives : dans les années 30, il comprend l’importance des chars et que la guerre est maintenant une guerre mobile à l’image des panzers allemands. Puis à la fin des années 50, alors au pouvoir, il a la capacité de remettre en cause cette stratégie en comprenant qu’il faut en finir avec les guerres coloniales et qu’il est désormais l’heure de la dissuasion nucléaire."

De Gaulle, le génie politique

L’appel du 18 juin est pour Jean-Dominique Merchet le moment phare de la carrière politique de de Gaulle et il explique pourquoi. "Lors de l’appel du 18 juin 1940, l’armée française vient de s’effondrer. Des gens estiment alors qu’il faut poursuivre le combat. Lui ne dit pas ça. Il n’a pas une vision franco-française, il a une vision mondiale du conflit. Il comprend déjà que les Allemands ne peuvent pas gagner la guerre étant engagés dans des combats face à l’Empire britannique, aux Soviétiques et bientôt aux Américains. De Gaulle annonce ce jour-là, que le jour où l’Allemagne va perdre la guerre, il faut que la France soit du côté des vainqueurs. C’est comme cela que née la France libre. C’est une pensée stratégique géniale ! Il faut imaginer être au fond du trou et avoir cette capacité de se projeter, d’avoir une vision à long terme, ça relève du génie politique !"

Conférence virtuelle diffusée sur la chaîne Youtube de la Région Hauts-de-France le mercredi 10 février 2021.
Animée par Marc Fosseux, Président des Amis de la Fondation Charles de Gaulle.

Introduction

par Marc Fosseux, Secrétaire général de la Fondation Charles de 2011 à 2020, Président des Amis de la Fondation Charles de Gaulle et auteur de l’ouvrage « Nous autres les gens du Nord, De Gaulle et les Hauts-de-France ».

Première table ronde : La famille lilloise du Général, et la famille calaisienne d’Yvonne

Discussion entre Marc Fosseux et Frédéric Fogacci, directeur des études, de la recherche et des archives de la Fondation Charles de Gaulle.

Deuxième table ronde : Le gaullisme dans la région Hauts-de-France

Débat entre le Jacques Legendre, ancien Maire de Cambrai et ancien Sénateur et Thibault Tellier, professeur à Sciences Po Rennes.

Troisième table ronde : La région dans la République gaullienne

Discussion entre Arnaud Teyssier, Président du conseil scientifique de la Fondation Charles de Gaulle et Frédéric Fogacci.

Conclusion

par Frédéric Fogacci.

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